mardi 9 septembre 2014

Passages...


Longer les corniches, les espaces confinés,
les bordures de roches escarpées, je ne sais...


 Est-il préférable de parcourir les détroits obscurs 
les défilés tortueux ? C'est moins sûr...


Même instables, les rocs de la sorte entreposés 
inspirent et forcent le respect ; alors j'y vais.


Qui d'autre me protègerait dans ces bois sinon
quelque rocher où je ne puis grimper pour de bon ?


A moins que ces passages ne me conduisent
dans un repaire où la lumière s'éteint et agonise


pour y renaitre.

mardi 2 septembre 2014

Au frais...!





Entre deux arbres, j'ai glissé mon regard pour trouver une issue.
Je me suis levé, j'étais perdu, alors j'ai cherché...
 


Clairière insoupçonnée tu es venue
Au bout de mon errance sylvestre, tu as guidé mes gestes
Vers de curieux chemins obscurs et tortueux.



La, le sentier se fait plus agréable, plus fin et frais.
C'est le signe d'un qu'il faut continuer à avancer, 
dans la bonne direction nous sommes...


Que n'ai-je vu quelque Nazghul arriver au galop 
me contraignant à courir jusqu'au gué haletant
y trouver un précieux refuge ?


Mais te revoilà verdure sacrée, symbole d'un été copieux et arrosé.
Forêt, ton sous-bois respire et c'est tant mieux,



Plus que de l'espérer, c'est à présent l'apprécier qu'il nous faut...
S'asseoir par ici et prendre bon repos...
Au frais !



mardi 25 mars 2014

Horizons


J'ai rêvé de ce ciel bleu et pur, 
de cet horizon plein et azur...


Rares moments de clarté au milieu des ombres,
cet hiver demeura triste et sombre.
 

Pourtant la lumière se montre à celui qui, patient, 
recherche avant tout ses rayons apaisants. 

 
Et j'ai scruté l'horizon aussi loin que possible,
cherché un Éden lointain, inaccessible.


Hélas, on arpente le monde sans cesse haletant,
on ne prend pas garde à ce qui est juste devant.


Les plus beaux trésors sont bien souvent
ceux qui se trouvent à portée,
 

comme cette lumière enchanteresse
d'un matin révélé.



mardi 12 novembre 2013

Seigneur des forêts



Élancé, droit comme un ''I'', tu cherches la lumière à travers ta folle ascension. 
Certains s'accrochent à toi, d'autres tentent de te freiner...
Mais il n'est pas l'heure...


Que ce soit dans tes racines ou dans tes cimes, tu puises une force inimaginable, tu sembles impassible, il semble que rien ne puisse te faire crouler sous le poids de tes années...


Jusqu'à ce que tout bascule, ce petit point fragile à la limite de l'équilibre...

Avec les décennies, il ne restera qu'un souvenir fugitif et fragile de ce que tu étais, 
pale reflet de ta splendeur d’antan...


Mais là où tu fus jadis, tombé pour la cause, au fil des éons, 
sur ton linceul humide et pourri


le cycle se poursuit.


samedi 28 septembre 2013

Journée ordinaire


J'ai rêvé de toi, astre flamboyant. 
Tu étais dans mes songes, dans mes pensées, présent et absent à la fois. 
Jamais je n'ai pu vraiment te voir et t'observer, de peur de me bruler...


J'ai suivi ta course sans vraiment savoir où tu te trouvais. 
Tu as suggéré un chemin, une voie tracée et j'ai pourchassé ton sillage.
Peut-être valait-il mieux que je ne te vois jamais ? 


Fixement j'ai attendu un signe de ta part. Tu as divisé les nuages, ouvert un chemin 
et ton aura m'est apparue telle une révélation...
Combien de temps resteras-tu ainsi avant de disparaitre ?


Je ne le sais, et profitant de ta clarté diffuse au travers d'un voile de nuages,
j'ose te rendre le regard que tu poses sur moi.
Devrais-je plutôt le baisser, soleil invaincu ?


Il est trop tard pour savoir. Ta folle course s'achève, se perd, 
embrase l'horizon de mille feux, comme autant d'émotions 
et de sentiments explosant en tous sens. 


Bouleversé, comme lorsqu'un cycle s'achève, je regarde les dernières lueurs qui s'offrent à moi.
Elles ne sont que les prémices d'une aube nouvelle qu'il convient d'attendre patiemment.
Le signe que tout à une fin, prélude à une renaissance.


Aujourd'hui... un nouveau cycle démarre. 

mardi 24 septembre 2013

A la lisière des mondes


D'aucuns diront que j'aime les frontières, les lieux perdus et à la limite d'autres perceptions. Il y a tant à dire de ces regards qui parfois se perdent ou se heurtent à une réalité à laquelle nous ne sommes que rarement confrontés.


 Je venais de cette route et pourtant en me retournant, sans apercevoir le lieu d'où j'arrivais , il me sembla que c'était vers ailleurs qu'elle mènerait si jamais, armé de mon courage, je me mettais en tête de la suivre.


Je me suis retrouvé à la lisière de la lumière et de l'obscurité, dans un clair obscur étrange et teinté d'une aura blafarde. Irréelle, la vision que j'ai d'une vallée ensoleillée plus bas alors que je suis sous les nuages...


 Quelques instants plus tard, le ciel se voile et me masque l'intégralité de la vue qui s'offrait à moi. Si j'étais arrivé ici quelques instants plus tard, je n'aurai jamais pu croire à une vision si particulière.


Et devant moi, émergeant du brouillard, j'observe les traces de mes contemporains. Une écharde dressée sur le pic me rappelle qu'ici le froid est terrible et le vent tout autant. Que les éléments mettent à rude épreuve celui qui s'aventure ici.


Pour d'autres soucis, on dresse des barrières, des interdictions, comme si la rudesse du climat ne suffisait pas. C'est vrai que pour obtenir quelques miettes, certains sont prêts à tout pour arriver à leurs fins.


Je préfère pour ma part profiter de quelques trésors qui s'offrent sans crainte et sans danger pour celui qui sait ouvrir les yeux. Ils ne bougent pas pour la plupart et à la faveur d'une éclaircie, se dévoilent.


Naturels ou non.

samedi 21 septembre 2013

A la trace


On pourrait croire qu'il n'y a là haut que chaos et désordre, que figés ainsi les rochers se sont bornés à ne suivre aucun modèle imposé par la nature. En fait, il n'y a rien d'autre que l'harmonie, si tant est qu'on puisse y regarder à deux fois avant de se prononcer.


Immuables, ils restent mystiques, chargés, vivants. Ne me demandez pas pourquoi je me sens toujours bien dans ce pays, dans mon royaume. Peut-être car je ne m'y suis jamais senti seul face à leur nombre.


Même l'arbre mort nous impose sa présence. Il montre son parcours, la tortueuse ascension qu'il a effectuée de son vivant. Quelle différence avec la période ou son cœur battait encore ? Presque aucune car je peux le voir encore.


Et toi, le profane qui ne connait pas mon domaine, tu pourrais y trouver quelque vérité emplie de lumière ; sur ces cycles qui nous préoccupent depuis que l'homme est homme ; ceux qui parlent à la pierre et lui disent de se fendre ou de se briser.


Face à certaines visions, tu entendrais sans doute quelques questions en résonance.
Qui trace le chemin ? Qui nous maintient en équilibre ? Pourquoi sommes-nous attentifs à ce qui est inscrit alors que certains sentiers ne sont pas tracés ? 


En vérité, il est parfois plus simple de contempler sans toujours chercher à savoir pourquoi. Certains secrets se dévoilent juste en ouvrant les yeux, alors que d'autres nous seront tout juste murmurés... Si tout était si simple...


Au fond d'un val, j'ai tourné la tête pour voir ce qui était caché. J'ai respiré, j'ai vu ici un chaos de rochers et de l'autre, une rivière avec des ruines cachées. La nature a marqué son domaine pour reprendre ses droits...



Même si l'homme y laisse une trace.